Après avoir lu Petits meurtres chez Agatha, de Colleen Cambridge, j’avais très envie de découvrir ce classique de la littérature qu’est Un cadavre dans la bibliothèque, d’Agatha Christie.

J’ai déjà eu l’occasion de découvrir la plume d’Agatha Christie dans divers romans, mais cela fait quelques temps que je n’avais plus lu ses œuvres.

Quatrième de couverture

Le colonel Bantry est contrarié : on l’a tiré de son sommeil pour lui faire constater un fait particulièrement vexant: une femme, une inconnue, a été trouvée étranglée dans sa bibliothèque… Venir ainsi se faire assassiner chez les gens ! Surtout que la jeune personne est vêtue d’une toilette tape-à-l’œil du plus mauvais goût ! Tout à fait déplacée dans la bibliothèque aristocratique du manoir… Cruelle énigme pour la police ! Heureusement que la demeure des Bantry est voisine de Saint-Mary-Mead, le village de Miss Marple. C’est le bon sens de cette sympathique vieille dame qui, une fois de plus, permettra de trouver la solution.

Extrait

Mme Bantry rêvait. Ses pois de senteur venaient de remporter un premier prix à l’exposition florale. Le pasteur, revêtu de sa soutane et de son surplis, distribuait les récompenses dans l’église. Sa femme traversait nonchalamment l’auguste assemblée en maillot de bain mais, heureux privilège des songes, cette incongruité ne soulevait pas parmi les paroissiens le tollé qu’elle eût assurément déclenché dans la réalité…

Agatha Christie : précurseure du cosy mystery ?

Dans ce roman, on est plongé directement dans l’enquête, avec la découverte du corps dès les premières pages. Au début, tout va très vite, l’intrigue démarre et embarque le lecteur : cela donne un vrai rythme (assez soutenu) au récit, qui continue tout au long des pages, notamment grâce aux nombreux dialogues.

Rapidement, on découvre les commérages de villages qui fait très largement penser à une ambiance de cosy mystery, ce qui nous amène alors à nous demander si Agatha Christie ne serait pas précurseure du genre.

Au cours de sa lecture, le lecteur est baladé entre les personnages : suspects, entourage de la victime, enquêteurs, qui sont tout de même assez nombreux. Le personnage de Miss Marple entre véritablement en scène à la moitié du roman : elle est présente eu début de la lecture, mais de façon assez sporadique. Durant ces premiers chapitres, l’enquête est surtout menée par la police. Petit à petit, la vieille femme va prendre de plus en plus de place parmi les personnages et s’investir davantage dans la résolution du meurtre.

En ce qui concerne l’enquête, il est appréciable de ne découvrir le coupable qu’à la toute fin, même si les pistes évoquées au long du roman peuvent nous mettre sur la piste de celui-ci. De plus, la chute du récit est imprévisible, même pour un lecteur avisé.

La plume d’Agatha Christie est vraiment agréable à lire, très fluide. Peut-être la traduction y est-elle pour beaucoup (?) mais je ne me suis pas ennuyée une seule seconde lors de ma lecture.

Si je devais émettre des bémols à ma lecture, ceux-ci concerneraient Miss Marple qui tarde à réellement à être entièrement présente dans le roman, ce qui est dommage car il s’agit tout de même du personnage principal. Mais également des personnages qui restent assez peu développés, tout du moins de manière superficielle. Certes, ce roman est court – 250 pages – mais, pour une reine du roman policier comme Agatha Christie, cela peut s’avérer décevant…

En bref

Suite à la lecture du cosy mystery de Colleen Cambridge, j’ai eu envie de découvrir ce roman d’Agatha Christie, mettant en scène sa célèbre détective, Miss Marple. Le roman est assez court et très rythmé, d’une part par les nombreux dialogues qui donnent du corps à l’action mais aussi grâce à la plume fluide et sans fioriture d’Agatha Christie. Des rebondissements surprenants arrivent en fin de roman.

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