Deuxième tentative de découverte de la plume d’Anne-Gaëlle Huon, avec ce roman. J’entends tellement de bien de ses écrits que je ne voulais pas rester sur un échec – ma lecture de : Ce que les étoiles doivent à la nuit.

Quatrième de couverture

Jeannine a 85 ans passés. Elle aime : les bals musette, les costumes des patineuses artistiques et faire un six aux petits chevaux. Elle n’aime pas : le sucre sur le pamplemousse, les films d’horreur et les gens qui postillonnent. Le jour où on lui annonce que sa mémoire s’apprête à mettre les voiles, Jeannine est déterminée à ne pas se laisser faire. Alors elle fait des listes. Toutes sortes de listes. Et elle consigne dans un carnet tous les bonheurs qui ont marqué sa vie. Quand Julia, sa petite-fille, la rejoint en Provence, elle découvre ce que sa grand-mère n’a jamais osé raconter. L’histoire d’un secret, d’un mensonge. Entourée d’une bande de joyeux pensionnaires, Julia va tenter de faire la lumière sur les zones d’ombre du récit. Et s’il n’était pas trop tard pour réécrire le passé ?

Extrait

Julia et Félix lisent les épitaphes et s’émerveillent de leurs trouvailles.

 » – Pense à moi et souris. » Joli, non ? commente Julia

– Et celle-ci, glousse Félix.  » A mon mari, mort après un an de mariage. Sa femme reconnaissante. « 

– Écoute celle-là :  » Ce qui compte, ce n’est pas les années qu’il y a eu dans une vie. C’est la vie qu’il y a eu dans les années. » J’adore !

Même les méchants rêvent d’amour – de Anne-Gaëlle Huon (éditions Livre de poche)

Un roman plein de beauté et de pudeur

Je ne vais pas faire durer le suspens plus longtemps. Cette lecture est très loin du coup de cœur, néanmoins, j’ai pris beaucoup plus de plaisir que lors du précédent roman. On est donc sur un avis mitigé et une lecture en demie-teinte.

Le roman ne m’a pas transcendée et même si la thématique ne m’a pas laissée de marbre, je m’attendais à autre chose. Il est ici question d’une relation forte, celle d’une petite-fille (devenue jeune femme) et de sa grand-mère. Cela me parle. Pourtant, celle relation est entachée par l’oubli – Alzheimer – qui dévaste la mémoire de Jeannine. Julia, sa petite-fille va alors tout tenter pour que ses souvenirs ne s’envolent pas, en lui faisant la lecture d’un petit carnet que tenait la vieille dame.

C’est avec une certaine beauté et de la pudeur, que l’autrice évoque la condition de nos aînés. Elle porte un regard sur la relation qui les unit encore à leur famille, mettant en opposition le fils de Jeannine, absent, et sa petite-fille, Julia, qui reste à ses côtés et se révèle un soutien de poids face à la maladie qui ronge Jeannine.

Ce roman évoque aussi de manière superficielle le regard des autres et les ravages que cela peut causer. Cette thématiques est survolée et cela est l’un des regrets de ma lecture. Les personnages m’ont semblé creux et l’histoire plutôt banale.

En bref

Je n’ai donc pas été transportée dans ma lecture, malgré un fond de trame narrative qui me parle. Peut-être est-ce pour cela que j’espérais autre chose…

14 / 20

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