Ce roman, sorti fin avril 2022 en format poche a rapidement rejoint ma PaL. Tant par le résumé présent sur la quatrième de couverture que par son titre qui, je dois bien l’avouer, m’a intriguée.

Quatrième de couverture

Il n’y a pas de hasard, dit-on, seulement des rendez-vous. C’est ce que va découvrir Liz, cheffe prodige et étoilée, en partant au Pays basque sur les traces de sa mère. Dans un petit village perdu, elle rencontre M. Etchegoyen, dandy insaisissable, qui lui confie les clés de son restaurant et un défi à relever : faire de sa gargote une adresse gastronomique. Mais Peyo, le chef, ne voit pas arriver cette étrangère d’un bon œil. Ces deux âmes blessées vont devoir s’apprivoiser et affronter ensemble les fantômes du passé.
Dans la lignée des Demoiselles, Anne-Gaëlle Huon nous entraîne dans un univers enchanteur et savoureux. Une histoire universelle qui nous parle d’espoir, d’amour, et nous redonne le goût de la vie.

Extrait

Balthazar
Un soir de l’été 1951, ma vie a changé à cause d’un zèbre. Un zèbre au Pays basque ! Avouez que ce n’est pas courant. Pourtant, sans ce zèbre, ma vie aurait pris un autre tournant. J’avais vingt ans. Et une revanche à prendre sur le monde.
Mon père passait sa vie le nez dans Sud-Ouest. Le matin après avoir trait les vaches. Le soir après les avoir ramenées à l’étable. Béret sur la tête, lèvres fines, doigts noircis, il lisait ce journal de bout en bout, des grands titres de la politique jusqu’aux mots croisés. Sud-Ouest, c’était comme la confiture de cerises et l’ossau. Sans lui, le monde de mon père ne tournait pas rond. Et rien d’autre ne l’intéressait. Pas même moi.
À l’époque, mon frère et moi fréquentions assidûment les cercles de jeux. Nous ne pensions qu’à ça. Les études, les filles, et même la Renault 4 du paternel n’étaient rien à côté de notre passion pour les cartes. Le poker incendiait nos nuits. Je pourrais dire que j’avais une technique de jeu infaillible, mais, en réalité, ma meilleure stratégie à l’époque consistait encore à tricher.

Ce que les étoiles doivent à la nuit – Anne-Gaëlle Huon, édition Livre de poche

Chaud devant, ça brûle !

Ce roman, dans ma PaL depuis plusieurs mois, traite à la fois de la vie et de ses épreuves, mais aussi de la cuisine. En somme, tout pour me plaire. Je l’ai donc débuté avec enthousiasme. L’envie de découvrir l’autrice, dont je ne connaissais pas la plume, était également très présente.

Hélas, plus les pages défilaient et moins cet entrain m’accompagnait. A dire vrai, je me suis ennuyée du début à la fin du roman. Pourtant, j’ai persisté, attendant un retournement de situation, un élément déclencheur, quelque chose qui me redonne une étincelle dans ma lecture. Sans succès, car cela n’est jamais venu.

L’histoire est plate, il ne se passe pas grand chose. Les événements s’enchainent sans vraiment apporter de valeur ajoutée et sans réelle importance. Certains pourront y voir de la magie dans certaines scènes. Tout dépend de l’état d’esprit du lecteur au moment où il détient ce livre entre ses mains. Mais, pire que tout, dans ce roman « feel-good », l’autrice évoque des situations difficiles à vivre, qui ne sont pas véritablement creuses, seulement survolées et dont le dénouement apparaît presque par enchantement.

Pas de grosses surprise non plus d’un point de vue des personnages, qui sont tout aussi lisses et sans relief, malgré un semblant de caractère que l’autrice a voulu leur attribuer.

En bref

Cette histoire à double-temporalité n’aura pas su me conquérir, en dépit des thématiques abordées : la résilience et la cuisine. Je n’ai pas accroché avec le style d’écriture et les descriptions, la plupart du temps inutile et ne desservant pas l’histoire. Malgré ses promesses, ce roman a été une déception en ce qui me concerne.

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