J’ai découvert la plume de l’autrice avec son roman, L’orpheline de Foundling. Puis, j’avais lu Les sorcières de Pendle, que j’avais un peu moins apprécié. Aujourd’hui, je reviens avec la chronique de son troisième roman : La nurse du Yorkshire.

Ce roman me tentait beaucoup depuis un moment et je me le suis rapidement procuré à sa sortie en format poche. J’avais hâte de le lire et, parmi ma PaL de septembre, il faisait partie de ceux qui me donnent le plus envie !

Quatrième de couverture

West Yorkshire, 1904.

Quand la jeune nurse diplômée Ruby May prend sa nouvelle position auprès de la riche famille de Charles et Lilian England, elle espère un nouveau départ. Mais alors qu’elle peine à s’habituer à ce nouvel environnement et aux règles austères du château de Hardcastle, il devient évident que la belle et mystérieuse Mme England cache quelque chose. Exclue par les autres employés de la maisonnée et effrayée par l’entourage de cette étrange famille, Ruby n’a d’autres choix que de confronter ses propres démons afin d’empêcher l’histoire de se répéter. Après tout, la famille parfaite n’existe pas, et elle en sait quelque chose…

Extrait

Êtes-vous sûre de vouloir ce poste? Une fois que j’aurai écrit à Mme England, la proposition sera officielle. Je me permets de vous rappeler que les nurses qui échouent à trois reprises sont invitées à quitter l’institut.
Piquée au vif, j’ai redressé le buste.
— Je ne vous referai pas faux bond, mademoiselle Simpson. Vous avez ma parole.
— Fort bien. Je répondrai à Mme England à mon retour.
— On dirait que c’est la famille idéale, avais-je avancé d’une voix qui se voulait enjouée.
Sim eut un rire sec.
— Nurse May, la famille idéale n’existe pas.

Mon avis

Dès le début du roman, le lecteur suit une jeune nurse, Ruby May – nurse May – qui travaille dans la famille Radlett et qui semble apprécier son emploi. Malheureusement, la famille partant vivre en Amérique et Ruby ne souhaitant pas quitter l’Angleterre, elle est contrainte de démissionner. En repassant à l’Institut des Nurses dirigé par Miss Sim (Simpson), elle va voir l’opportunité de travailler pour la famille England, qui recherche une nurse pour leurs quatre enfants.

Le roman, écrit à la première personne (je) est raconté par Nurse May. Lorsqu’elle accepte son nouveau poste, au sein de la famille England, la jeune nurse se retrouver loin de Londres, dans un petite ville vivant de l’industrie du coton, dirigé par la patriarche de la famille qui l’a engagée : Monsieur England. Rapidement, le lecteur va découvrir que l’histoire de Ruby n’est pas simple : le patron de l’usine doit faire une photo de famille avec sa femme et ses enfants, pour le journal et convie Nurse May à y prendre part…ce qui va rapidement entraîner son désaccord, comme si elle avait quelque chose à cacher. Cet élément est vraiment le point de départ de la découverte des secrets qui lui sont liés. La véritable identité de Nurse May apparaît donc comme un élément essentiel du roman mais qu’elle doit à tout prix cacher.

L’autre étrangeté du roman se situe autour du comportement de Mme England, qui reste assez étrange aux yeux du lecteur qui va alors faire toute sorte de suppositions. Cette mère de quatre enfant apparaît comme un personnage extrêmement renfermé, voire presque inexistant auprès de sa famille. Peu à peu une question est soulevée (quant à une thématique abordée), mais je ne vais pas détailler ce point pour éviter tout spoiler quant au roman.

Tout au long de ce roman, le lecteur va découvrir une histoire intrigante, où se cachent de nombreuses zones d’ombre que l’on va chercher à éclaircir. A partir de ce moment-là, les pages défilent à une vitesse incroyable et l’on a réellement envie de découvrir le secret caché. Des indices sont disséminés au fil du roman, mais c’est seulement une petite centaine de pages avant la fin que le lecteur va découvrir de quoi il retourne véritablement en ce qui concerne le secret de Ruby. Le suspens augmente alors progressivement car le mystère qui plane autour de la famille England n’est pas encore totalement levé…

Concernant les thématiques abordées dans ce roman, elles sont assez nombreuses, mais il m’est difficile d’en parler sans vous spoiler une partie de l’histoire ; je ne préfère donc pas développer ce point. Toutefois, j’insisterai sur le fait qu’elles sont présentes de manière suffisamment profonde et pas seulement en surface. Même si certaines sont amenées avec douceur et élégance, elles sont là et bien réelles et peuvent entraver la lecture pour certain.e.s lecteur.ice.s. C’est donc quelque chose qui peut être à prendre en considération.

Enfin, la plume de l’auteure, Stacey Halls, m’a embarquée dans le roman, principalement après la deuxième moitié du roman, même si j’ai trouvé quelques longueurs, à la fois dans les détails mais aussi les chapitres, ce qui a parfois donné une sensation d’essoufflement.

En bref

Une lecture contemporaine qui m’a malgré tout fait penser à un roman policier puisque le fil de l’histoire se déroule autour d’un mystère, que le lecteur doit percer. Le suspens va crescendo tout au long des pages et la vérité est finalement découverte d’un coup, au (presque) terme du roman. Malgré des débuts un peu difficiles dans la lecture, la deuxième moitié de ce texte a su m’embarquer et les secrets présents nous tiennent en haleine. J’ai eu beaucoup de mal à refermer ce livre, curieuse de connaître la suite, le dénouement et surtout les vérités. Une bonne lecture !


Avez-vous lu ce roman ? Qu’en avez-vous pensé ?
Connaissez-vous les autres romans de l’autrice ?


7 Commentaires

    • Oui, on suit une sorte d’enquête et c’est ce qui m’a bien plu :).
      Bonne lecture si tu te le procures, je lirai ton avis.

    • Il est assez chouette, oui.
      Apparemment, l’autrice en a sorti un autre, mais je n’ai pas encore vu de quel titre il s’agissait.

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