J’avais commandé ce roman en 2021, à la période des fêtes. Faute de temps, je ne l’avais pas ouvert et il a donc trouvé sa place dans ma PaL de décembre.

Je n’avais encore jamais lu de roman d’Ena Fitzbel et celui-ci était donc une grande première. Pourtant, son nom ne m’était pas inconnu, car son dernier roman, Noël au pays des bretzels, se trouvait partout sur l’instagram littéraire.

Quatrième de couverture

Embarquez pour un road-trip hivernal 100 % drôle et pétillant !

Élève vétérinaire et maman d’un adorable carlin, Fleur se réjouit de rencontrer Arnaud Genty. Arnaud, son sauveur tombé du ciel, qui, en pleine grève nationale des transports, va la conduire dans le sud où elle doit fêter Noël chez sa mère. Mais le jour J, Fleur découvre avec stupeur un odieux personnage détenteur d’un SUV hyperpolluant et qui, cerise sur le gâteau, déteste les animaux !
Avec force persuasion, la jeune femme, qui n’a ni sa langue dans sa poche ni l’envie de laisser son cher Orion sur le trottoir, fait flancher le spécialiste de la finance. Les deux trentenaires s’embarquent alors dans un road-trip sur les routes de France en compagnie d’un chien péteur et d’auto-stoppeurs déjantés…

Extrait

Jeudi 19 décembre

– On est mal, Orion. Très mal. Si tu as une idée – n’importe laquelle -, ne te gêne pas pour m’en faire part.

Pas de réponse. D’un côté, on ne peut pas demander à un adorable carlin de seize mois d’engager une conversation avec sa maîtresse. Pour autant, ledit carlin est loin d’être un idiot. Je suis persuadée qu’il mesure la gravité de la situation. Son regard soucieux oscille entre mon ordinateur et moi, comme s’il avait compris que tout ce qui s’affichait sur l’écran était source de contrariétés.

Depuis que j’ai entamé ma navigation sur Internet, visitant tous les sites de transports en commun de ma connaissance, je n’ai pas réussi à trouver un seul billet pour Aix-en-Provence. Je tombe des nues. Qui eût cru qu’une telle paralysie affligerait le pays à la veille des fêtes ? J’ai la chance d’habiter tout près de l’Ecole vétérinaire de Maisons-Alfort, aussi, jusqu’à présent, la grève générale ne m’affectait pas.

Cher Père Noël, sors-moi de là !

Mon avis

Fleur et Arnaud, les deux personnages principaux de ce roman de Noël sont aux antipodes l’un de l’autre. Dès le début, il y a incompatibilité entre leurs caractères et ils se chamaillent. Petit à petit, c’est toute une palette de sentiments qui va se développer entre eux. De la découverte à la colère, en passant par la taquinerie et l’amour, leur relation va évoluer très rapidement. Tandis que Fleur est plutôt dépeinte comme souriante, avenante et joviale, Arnaud ressemble davantage à un ours sous la plume de l’auteure. Pourtant, comme dans tous les romans de Noël, la finalité se voit comme le nez au milieu de la figure, dès les premières pages. Forcément, qui dit roman de Noël dit bonheur et donc, bien souvent, romance et amour…

Malgré ce manque évident de suspense, l’auteure a pourtant su tenir le lecteur en haleine, au rythme des rebondissements ou péripéties de leur voyage ou encore grâce à l’introduction de nouveaux personnages à l’histoire. Les chapitres, relativement courts, n’y sont pas non plus étrangers, car ils impulsent un rythme au roman, qui permet de passer un bon moment de lecture. C’est donc – presque – un sans-faute pour ce roman de Noël.

« Presque », car il y a tout de même un bémol. Bien que l’histoire soit agréable à découvrir et à lire, il n’en reste pas moins que ce roman de Noël ne nous plonge pas réellement dans l’ambiance des fêtes. Le décor n’est pas suffisamment planté et féériques et les allusions à la période festive de fin d’année ne sont que trop peu nombreuses.

En bref

Ce roman est donc une très bonne lecture en temps que telle, mais ne relève pas vraiment le défi de s’inscrire parmi les comédies de Noël. Heureusement que les personnages – hauts-en-couleurs – ainsi que les touches d’humour et l’histoire d’amour finalement pas sans relief, donnent un véritable souffle à cette histoire.

14 / 20

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