Agatha Raisin est l’une de mes sagas préférées. Je retrouve toujours avec plaisir cette héroïne qui a le don pour se fourrer dans de mauvais pas. Je n’ai pas chroniqué ici tous les tomes, même si j’en suis aujourd’hui au T17.

Parmi la nouvelle vague de romans, on trouve le genre du « cosy mystery », que j’affectionne beaucoup et dont M.C.Beaton est l’une des reines. C’est en effet toujours un plaisir de retrouver ses personnages car je sais que je vais passer un bon moment de lecture.

Quatrième de couverture

Entre son agence de détective qui tourne au ralenti et les réunions des dames de Carsely, Agatha s’ennuie. Aussi est-elle enchantée lorsque son ex-mari James Lacey l’invite pour des vacances mais – horreur ! – sa conception d’un séjour idyllique est le petit hôtel décrépi de Burryhill-on-Sea où, enfant, il passait ses étés.
Et tout va de mal en pis : quand un autre client de l’hôtel est assassiné, Agatha est la principale suspecte et se voit obligée de résoudre l’affaire depuis sa cellule de prison !

Extrait

James Lacey, l’ex-mari d’Agatha Raisin, dont elle était toujours amoureuse, était de retour dans sa vie. Il avait réemménagé dans son ancien cottage, à côté de chez elle.
Malheureusement, même s’il semblait s’intéresser à son travail de détective privée, jamais une lueur d’amour n’éclairait ses yeux bleus. Elle s’habillait avec plus de soin qu’elle ne l’avait fait depuis des lustres et dépensait une fortune chez l’esthéticienne, en pure perte. Tout recommençait comme avant, songeait-elle tristement. Elle avait l’impression qu’une main cruelle l’avait ramenée à la case départ.
Alors qu’elle s’apprêtait à renoncer, James lui rendit visite pour lui annoncer que des amis à lui s’étaient installés à Ancombe et les avaient invités à dîner tous les deux. Leur hôte, un certain Mr David Hewitt, était retraité du ministère de la Défense. Son épouse s’appelait Jill.

Mon avis

A la fin du tome 16, nous avions quitté Agatha, sur le pas de sa porte, face à un James Lacey, revenu à Carsely. J’attendais donc beaucoup à propos de leur histoire sur ce dix-septième tome. Pas forcément en positif ou en négatif, mais j’espérais vraiment que l’intrigue nous en apprenne davantage. Et je n’ai pas été – totalement – satisfaite.

Une nouvelle fois, Agatha se retrouve au cœur d’une enquête policière, mais cette fois-ci à cause de James, avec qui elle espère renouer (une énième fois…). Il l’emmène dans un endroit qu’il affectionnait tant étant enfant. Mais, une fois arrivés, Agatha constate avec désespoir que l’endroit a beaucoup changé, est devenu affreux et manque totalement de romantisme. A cet instant, quelque chose en elle prend conscience de la réalité de sa relation avec James. Et c’est un peu l’un des mantras du roman. On est encore dans un jeu du chat et de la souris, mais les rôles sont désormais inversés car Agatha comprend que James n’est peut-être finalement pas fait pour elle. Cet aspect de leur histoire m’a d’ailleurs beaucoup plu car on voit Agatha autrement. On retrouve vraiment la femme forte.

Les personnages présents tout au long de la saga se retrouvent dans cet opus avec plaisir. A part pour Roy Silver, ancien assistant d’Agatha qui n’apporte pas grand chose à l’histoire. Tout comme Charles qui va et vient mais se concentre davantage sur sa vie amoureuse – comme d’habitude – et sa radinerie. Même Mrs Bloxby, l’épouse du pasteur, prend un rôle clé dans l’intrigue policière, montrant par là-même une fois de plus son amitié avec Agatha, au grand dam de son mari qui ne l’apprécie pas. Les collaborateurs d’Agatha à l’agence lui prodiguent également leur soutien sans faille, et prennent une place de plus en plus importante dans la saga, pour mon plus grand plaisir. On les découvre réellement et on apprend qu’il ne faut pas se fier aux apparences, et notamment aux premières impressions d’Agatha…

Enfin l’intrigue, quant à elle, nous emmène sur différentes pistes, et le lecteur est vraiment baladé. Peu d’indices sur la véritable identité du coupable filtrent au long du roman. La révélation m’a légèrement surprise, je l’avoue. Mais, encore une fois, c’est une enquête d’Agatha qui passe très vite et au cours de laquelle les pages défilent très – trop – rapidement.

En bref

Sans grande surprise, c’est encore un tome que j’ai apprécié. L’enquête est entraînante et le lecteur se prend au jeu, notamment grâce aux gaffes d’Agatha, toujours aussi nombreuses, qui a le chic pour se jeter dans la gueule du loup. Quant à la dernière ligne du roman, elle nous laisse présager d’événements futurs dans les tomes suivants, tout en faisant apparaître les réelles pensées d’Agatha. Le tome 18, Un Noël presque parfait, est dans ma PAL et fera partie de mes lectures de décembre. Après quelques mois sans avoir lu la saga, j’ai déjà hâte de reprendre le chemin de Lilac Lane…

16/20

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