Après avoir découvert avec passion la saga des Sept Soeurs et notamment les deux premiers tomes autour de Maïa et d’Ally, j’ai eu envie de débuter ma lecture du tome 3, qui raconte l’histoire de Star, la sœur la plus discrète de toutes.
Cette lecture, je l’ai démarrée aussitôt la lecture du tome 2 terminée. En effet, je n’avais pas envie d’attendre davantage. Le deuxième tome avec les aventures d’Ally m’avait vraiment passionnée et est devenu mon préféré de la saga. Alors, qu’ai-je pensé du tome 3 ? Ai-je été autant convaincue ou même davantage ?
Quatrième de couverture
À la mort de leur père, énigmatique milliardaire qui les a ramenées des quatre coins du monde et adoptées lorsqu’elles étaient bébés, Star d’Aplièse et ses sœurs se retrouvent dans la maison de leur enfance, Atlantis, un magnifique château sur les bords du lac de Genève. Pour héritage, elles reçoivent chacune un indice qui leur permettra peut-être de percer le mystère de leurs origines.
Mais Star, la plus énigmatique, hésite à sortir du cocon qu’elle s’est créé avec sa sœur CeCe. Désespérée, elle décide pourtant de suivre le premier indice, qui l’entraîne dans une librairie de livres anciens à Londres et sur la piste d’une certaine Flora MacNichol, une femme indépendante et entêtée qui a connu Beatrix Potter.
Extrait
Je me souviendrai toujours de l’endroit où je me trouvais et de ce que je faisais quand j’ai appris que mon père venait de mourir…
Le stylo toujours suspendu au-dessus de ma feuille de papier, je levai les yeux vers le soleil de juillet – ou, du moins, vers le faible rayon qui avait réussi à se faufiler entre la fenêtre et le mur de briques quelques mètres devant moi. Toutes les fenêtres de notre appartement minuscule proposaient cette vue insipide et, malgré le temps magnifique, cette enceinte rouge bloquait toute lumière. Rien à voir avec ma maison d’enfance, Atlantis, sur la rive du lac Léman.
Mon avis
Ce roman, troisième opus de la saga des Sept Sœurs, se centre cette fois sur l’histoire d’Astérope – Star – d’Aplièse, la troisième sœur de la fratrie adoptée par Pa Salt, énigmatique milliardaire suisse.
On retrouve, bien sûr, les personnages présents dans les premiers tomes, qu’ils soient physiquement importants dans l’histoire (ou simplement évoqués) à l’instar de Maïa – la sœur aînée – Ally, CeCe, ou encore Ma – la gouvernante qui s’est occupée des sœurs depuis leur arrivée dans la villa somptueuse de Genève – Atlantis. Et c’est avec un grand plaisir.
Rapidement, le lecteur apprend à découvrir davantage Star, la sœur de l’ombre, comme l’indique le titre du roman. Et cela lui va tellement bien. En effet, Star – Astérope – est la plus discrète de toutes, toujours dans l’ombre de sa sœur CeCe. J’avais donc vraiment envie d’en apprendre plus sur elle car les deux premiers tomes ne nous ont pas vraiment donné ce plaisir.
Le début du roman m’a enjoué car il est différent : la mort de Pa Salt n’est qu’évoquée, on ne la revit pas comme cela était le cas pour les deux premiers tomes. De plus, ce début traite de deux thématiques assez fortes, qui semblent définir le caractère de Star : la cuisine et l’écriture / la littérature. Ces deux passions étant communes avec les miennes, je pensais vraiment m’attacher à ce personnage si discret. Et, en effet, ce fut le cas tout au long des 755 pages de ce roman. J’ai vraiment pris un réel plaisir à découvrir l’histoire de Star ainsi que celle de sa famille et le chemin parcouru pour renouer avec ses origines.
Cependant, le roman a quelques longueurs, notamment sur la deuxième partie. Une fois que le lecteur en apprend davantage sur la famille qu’elle retrouve, il y a un gros moment de latence où, pour une fois, l’histoire dans le passé est quelque peu plate et sans grand intérêt – tout du moins avec autant de détails. Certains événements ne servent pas réellement la trame narrative mais permettent plutôt d’édulcorer le passé de cette famille. Le lecteur est ainsi mené en bateau sur une piste qui s’avère finalement fausse et qui laisse une sensation d’avoir perdu son temps.
Néanmoins, l’histoire dans sa globalité reste intéressante et le personnage de Star est vraiment différent de celui qui est dépeint dans les romans précédents, lorsqu’on apprend à le connaître réellement. Les clins d’œil aux romans précédents, notamment avec des croisements d’événements, sont quant à eux très agréables et permettent de vraiment tisser du lien entre les romans de la saga, en plus des personnages récurrents. On sent ainsi que les sœurs ne vivent pas leur histoire séparément.
Les événements qui se déroulent dans le passé ne m’ont pas autant séduite que dans le tome précédent, malgré quelques passages plutôt agréables à lire et rythmés. J’ai été davantage touchée par l’histoire au présent, celle de Star. Son personnage, au caractère bien différent de ce qui est présenté dans les romans précédents commence à s’affirmer et à prendre sa vie en mains. Ce qui m’a le plus touché, c’est sa sincérité et son don de soi envers les autres (notamment Rory), ainsi que son amitié avec Orlando – le gérant un peu excentrique de la librairie. Astérope, bien que son histoire ne soit pas celle qui m’ait le plus transportée, est – pour le moment – la sœur que j’ai préféré découvrir au travers de son histoire. Son côté fragile contraste avec l’image qui est renvoyée précédemment.
Enfin, concernant la plume de Lucinda Riley, que dire ? Elle est toujours autant agréable à lire, tant les mots glissent le long des pages. Là encore, elles se sont tournées sans vraiment s’en rendre compte – hormis lors de passages dans le passé, moins intéressants. Malgré tout, je prendrai une nouvelle fois plaisir à retrouver ces chères sœurs, lors de la lecture du tome 4, consacré cette fois-ci à Cece, qui reste un personnage moins attrayant à mes yeux, à cause de son caractère bien trempé. Pourtant, l’ouverture sur son histoire, à la fin de ce troisième tome, m’a intriguée. Affaire à suivre…
En bref
Même si j’ai globalement bien aimé ce roman, les personnages qui y sont associés, ainsi que la « vraie » famille de Star et les thématiques abordées (qui sont, je le rappelle, la cuisine, l’écriture, la littérature), ce troisième tome n’est pas à la hauteur du deuxième, qui reste mon préféré (pour le moment).
A dire vrai, j’ai même été quelque peu déçue. Les passages ayant pour cadre la librairie m’ont réellement enchantée car elles permettent au lecteur passionné de s’évader dans ce monde littéraire qu’il affectionne tant. Néanmoins, même si ce décor reste important dans le roman et joue un rôle clé, il n’en est pas pour autant dominant – ce qui est fort dommage.
4 Commentaires
Bonjour Emilie
Merci pour le commentaire sur Le blog de dasola.
Pour répondre à la question sur Les Epais de l’été: l’édition 2024 est la deuxième pour le moment, j’espère qu’il y en aura une en 2025 (mais sans doute avec des livres de 700 pages minimum…).
Sibylline (qui accepte ses « pavés » à partir de 500 pages) et moi avions en 2023 pris la suite de Brize, qui avait assuré 11 éditions de son « Pavé de l’été (2012-2022), ne souhaitait plus s’en occuper mais avait laissé le reprendre qui voulait.
Tant l’an dernier que cette année, je pense que la saga Les 7 soeurs de Lucinda Riley (8 volumes, y compris celui « postume » co-écrit avec son fils) est une valeur sûre!
Bonne continuation pour cette année 2024 en tout cas, et à suivre l’an prochain donc!
(s) ta d loi du cine, « squatter » chez dasola
Bonjour,
Merci beaucoup à toi d’avoir pris le temps de répondre à mon interrogation.
Concernant la saga des Sept Soeurs, le prochain tome (T5) est d’ailleurs dans ma PaL de l’été, que tu peux retrouver sur l’un des derniers articles postés à ce jour.
C’est une saga qui m’emmène avec elle en voyage et j’avoue qu’en cette période, c’est assez plaisant !
Bonne continuation également et au plaisir de te lire.
posthume bien sûr
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