Grande fan des aventures d’Agatha Raisin, depuis leur découverte en janvier dernier, je prends plaisir à lire un tome chaque mois.

Après la découverte du tome 6, Agatha Raisin enquête : Vacances tous risques, en juin (retrouvez ma chronique ici), c’est le tome 7 que j’ai eu le plaisir de lire en juillet. Comme vous pouvez le constater, j’ai donc un peu de retard dans la publication des chroniques.

Quatrième de couverture

Ancombe, paisible petit village, possède une source d’eau douce réputée pour ses bienfaits. Mais l’arrivée d’une société qui veut l’exploiter échauffe les esprits et divise les habitants : s’enrichir ou renoncer à la paix ? Lorsque Robert Struthers, le président du conseil municipal, est retrouvé assassiné, l’affaire prend une sale tournure. Pour y voir plus clair, Agatha Raisin décide d’aller à la source et se fait embaucher par la société…

Extrait

Agatha Raisin broyait du noir. James Lacey avait enfin regagné le cottage voisin du sien à Carsely, village des Cotswolds. Elle essayait de se convaincre : non, elle n’était plus amoureuse de lui et se moquait de sa froideur.
Elle avait failli l’épouser, mais son mari, encore vivant à l’époque avait surgi lors de la cérémonie et James ne lui avait jamais vraiment pardonné de lui avoir menti.
Un beau soir de printemps où les couleurs éclatantes des jonquilles, forsythias, magnolias et crocus explosaient dans le village, Agatha se rendit mollement au presbytère pour une réunion de la Société des dames de Carsely, avec l’espoir d’y apprendre quelque potin qui romprait la monotonie de son existence.
Mais les dernières nouvelles ne l’intéressèrent guère : car elles concernaient une source située dans le village voisin d’Ancombe.

Mon avis

Quel bonheur de retrouver mon héroïne-chouchou (doudou ?) de cette année 2020 : Agatha Raisin. Sous un parasol dans le jardin, allongée sur le sable ou dans la piscine, il n’y a pas de meilleur endroit pour découvrir la suite des aventures de cette quinqua retraitée, s’improvisant détective.

A la fin du tome 6, que j’avais un peu moins apprécié, on avait laissé une Agatha morose, triste de la tournure qu’avait pris sa relation avec James Lacey (son séduisant voisin, militaire à la retraite) mais commençant à se faire une raison. J’avais également eu plus de mal avec ce précédent tome. J’attaquais donc ma lecture avec une petite réserve, présente dans un coin de ma tête.

Dès le début du roman, on attaque dans le vive du sujet : la source d’eau présente à Ancombe, un village voisin de Carsely où réside notre chère Agatha. Rapidement, la trame narrative est mise en place : le meurtre a lieu et, une fois de plus, Agatha se trouve au mauvais endroit au mauvais moment. Elle découvre le cadavre d’un représentant municipal de la ville, tué au moment où le conseil municipal devait se prononcer en faveur (ou non) de l’exploitation de la source par une société dirigée par les frères Freemont.

Son ancien assistant, Roy Silver, plus lèche-bottes intéressé par sa réussite professionnel que réel ami, lui propose de travailler comme représentante en communication, pour la société des deux frères. Comme toujours, intriguée par le meurtre et son envie de le résoudre, Agatha fonce tête baissée et accepte le job. Une partie du roman se passe donc autour de sa nouvelle activité professionnelle, réalisée en parallèle de l’enquête qu’elle mène, seule. Cette fois, compte-tenu des événements survenus dans les tomes précédents, James Lacey, le séduisant voisin d’Agatha n’est pas de la partie. Au début, tout du moins.

De fil en aiguilles, Agatha va, à nouveau résoudre le mystère qui plane sur ce premier meurtre, non sans y laisser des plumes et y risquer sa vie. Sa maladresse légendaire est toujours de la partie, pour notre plus grand plaisir de lecteur : on ne s’ennuie pas une seule seconde et on se prend à de nombreuses reprises à sourire.

En parallèle de cette enquête policière, la place des personnages principaux et leurs relations est très importante dans ce roman. J’ai d’ailleurs été ravie de voir évoluer la relation Agatha/James, ou en tout cas être évoquée à de nombreuses reprises (j’ai d’ailleurs beaucoup ri, une nouvelle fois, avec les gaffes de notre apprentie-détective). Bill Wong, l’agent de police de Mircester et ami d’Agatha a également une place plus importante dans le roman, ce qui n’est pas pour me déplaire, puisqu’il est présent depuis le début. Tout comme Mrs Bloxby, la femme du pasteur, à laquelle je me suis beaucoup attachée aussi au fil des tomes. Ici, ces deux personnages démontrent bien qu’ils sont installés dans le roman et essentiels à celui-ci. Ils apportent chacun, par leur caractère différent, une touche de fraîcheur très agréable.

J’ai donc réellement apprécié ma lecture et chassé ma légère déception du précédent tome. D’autant plus que la fin de ce roman laisse la porte ouverte à la relation entre Agatha et James : quelle que soit l’issue, celle-ci a encore un bel avenir devant elle au fil des pages. En effet, M.C. Beaton a choisi de laisser planer le doute en mettant en avant les quiproquos et les actes manqués. J’ai d’ailleurs beaucoup apprécié cette perspective. Même si le lecteur se doute qu’Agatha et James finiront bel et bien ensemble dans l’un des romans, le doute reste permis.

En bref

Malgré une fin qui m’a clairement laissée…sur ma faim (!) concernant la relation entre notre chère Agatha et son James, je dois dire que j’ai, une fois de plus, été totalement embarquée dans cette nouvelle aventure de notre quinqua détective amateur.

C’est pourtant le 7e tome des aventures d’Agatha que j’ai découvre cette année (j’en lis généralement 1 par mois depuis le début) mais je ne me suis pas encore lassée du style de M.C. Beaton ou de ses habitants de Carsely. Bien au contraire, je m’attache de plus en plus à certains au fil du temps, comme Mrs Bloxby, la femme du pasteur (qui a un rôle important dans la fin de ce tome). A l’inverse, certains personnages continuent à m’être antipathiques, à l’instar de Roy Silver, l’ancien assistant d’Agatha, égoïste et assoiffé de pouvoir, qui ne pense qu’à son ancienne patronne pour servir ses intérêts professionnels. Quant à l’intrigue, elle est toujours aussi bien ficelée : je n’avais aucune idée de l’identité du coupable, jusqu’à la fin, où cela est présenté en douceur au lecteur.

De nouveau, je peux donc dire que j’ai hâte de découvrir la suite des aventures d’Agatha Raisin, et plus encore cette fois, avec les dernières lignes du roman.

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