Encore un roman de Carène Ponte que je chronique par ici. Une autrice dont j’aime beaucoup les écrits et la fraîcheur y compris au travers de ce qu’elle dégage sur les réseaux sociaux.

J’avais envie de légèreté il y a quelques jours, après avoir lu un roman policier – La mort dans les nuages, d’Agatha Christie (et dont la chronique est disponible sur le blog). J’ai donc terminé mon mois d’août avec ce roman…qui m’a également tenu compagnie lors de mes insomnies…

Quatrième de couverture

Comment sa vie a-t-elle pu lui échapper à ce point?? Devenue mère au foyer à la naissance de ses enfants, Megg fait face aujourd’hui à une ado en crise qu’elle ne reconnaît plus. Son mari ne se préoccupe guère des tâches quotidiennes. Et puis il y a eu le coup de grâce, cette saleté d’infarctus qui a fauché sa mère avant l’heure. Tandis qu’elle se résout à vider la maison de son enfance, Megg déniche une pellicule photo qui l’intrigue, et décide de la faire développer. Rien ne pouvait la préparer à la série de clichés qu’elle découvre alors… Une révélation qui bouleversera sa vie. Partie sur les traces d’un passé maternel dont elle ignore tout, Megg ne se doute pas que c’est son avenir qu’elle est en train de reprendre en main.

Extrait

Mère de famille, ça n’est rien d’autre qu’une fonction, ça n’est pas ta définition. Tu es d’abord une personne et qui plus est une personne qui a besoin de se changer les idées.

Un roman envoûtant et une plume teintée d’humour

Carène Ponte revient avec un « nouveau » roman (paru en avril 2021) abordant la thématique que beaucoup de femmes connaissent : celle de la vie d’une maman et notamment la charge mentale qui peut (souvent) y être liée. Le lecteur entre directement dans le vif du sujet : dès les premières pages le ton est donné. Le personnage principal, Megg Etcheverry est une femme en proie à un profond burn-out, qui pleure devant une pub Carglass (j’ai beaucoup ri à cette anecdote et je me permets donc de la souligner ici) et dont on ressent rapidement le mal-être.

Dans ce roman, on se retrouve projeté dans une quête d’identité familiale, à la recherche d’une vérité qui n’arrivera sans doute jamais et qui fait mal. Mal pour ceux qui restent.

Une autre thématique abordée par l’auteure est celle du handicap, au travers du personnage de Romy, la meilleure amie de Megg. Celle-ci a en effet une main qui lui manque. On retrouve ici une opposition par rapport à la vie dite « normale ». Néanmoins, le personnage incarné par Romy est une femme combattive, qui a fait de son handicap une véritable force. C’est une belle image, touchante, que nous livre ici Carène Ponte.

Enfin, dernier sujet abordé au travers de ce roman : l’adolescence et ses complexes. Quelle jeune fille ne s’est jamais regardée dans le miroir en détestant l’image qu’elle renvoyait ? C’est l’un des piliers du romans : la fille de Megg va devoir apprendre à vivre avec son corps, s’accepter et cette quête va passer par différentes étapes. L’auteure y évoque également les relations mère/fille et père/fils, pas toujours très saines ou solides.

C’est là que la recherche de l’identité familiale arrive en ligne de compte : le voyage entrepris par Megg et Romy, dans lequel la fille de Megg se retrouve embarquée, va être le point central du roman. Il va libérer les esprits et apporter de la douceur et des réponses à la vie de chacune de ces femmes.

La richesse du roman est également portée par les personnages attachants, proches de la réalité. Cela donne une histoire prenante, de laquelle j’ai eu beaucoup de mal à décrocher. Les chapitres sont assez courts, ce qui accentue le rythme du roman. Enfin, la plume légère et pleine d’humour de Carène Ponte fait de ce roman une lecture agréable durant laquelle le lecteur passera sans nul doute un bon moment.

En bref

Un roman dans lequel de nombreuses femmes peuvent s’identifier.
Carène Ponte a fait ici le choix d’aborder la thématique de la famille, dans toute sa douceur mais aussi mise à mal par le quotidien.
Une fois de plus, elle signe un roman envoûtant, qui a su me charmer, notamment grâce à sa plume, toujours aussi fluide, et teintée de touches d’humour.


Avez-vous lu ce roman ? Il vous tente ?


8 Commentaires

  1. Ca fait longtemps que je n’ai pas lu un de ses romans, et je suis certaine que je passerai encore un bon moment. Celui-ci a l’air sympa. Et bizarrement même sans connaitre la situation, l’anecdote de la pub Carglass me fait déjà sourire car j’imagine déjà l’humour qu’à su apporter l’auteure dans ce passage. Je te remercie pour cette chronique, je me laisserai certainement tenter. 🙂

    • Carène Ponte soulève ici un sujet qui n’est pas des plus simples mais effectivement, l’humour est beaucoup présent et elle arrive à le doser avec subtilité pour ne pas « plomber » l’ambiance du roman, ni pour autant l’alléger et passer à côté du sujet. C’est un savant mélange, comme elle le réussit si bien.

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