J’ai découvert la plume de Mélusine Huguet à l’occasion de la sortie de son premier roman, Un jour de plus de ton absence, que j’ai lu et chroniqué sur le blog l’année dernière. Avec cette lecture, j’avais clairement frôlé le coup de cœur.

J’ai donc craqué dès la sortie de son deuxième roman, Le coin de table, et je me le suis procuré. Néanmoins, je n’ai pas pris le temps de le découvrir, jusqu’à ce mois d’août, où je me suis enfin lancée dans sa lecture ! La barre était assez haute pour au moins égaler Un jour de plus de ton absence. Alors, cette lecture m’a-t-elle convaincue ?

Quatrième de couverture

Bienvenue au Coin de table !

Sophie Meunier a grandi dans le restaurant familial, au milieu des odeurs de pommes caramélisées, du bruit des casseroles et du brouhaha des clients. C’est dans cette ambiance chaleureuse qu’elle s’est toujours sentie le mieux, et c’est tout naturellement qu’elle a repris le flambeau à la suite de ses parents. Après des débuts un peu difficiles, elle est aujourd’hui épanouie et jongle parfaitement entre ses rôles de mère de famille, d’épouse et de cheffe d’entreprise.

Mais cet équilibre qu’elle pensait solide va être ébranlé le jour où Sophie interroge sa mère sur ses antécédents médicaux. Une question en apparence anodine, mais qui déclenche une réaction si forte qu’elle ne peut s’empêcher de s’interroger. Et puisque sa mère, dont les souvenirs s’effacent peu à peu, ne pourra bientôt plus lui dire la vérité, c’est auprès d’autres habitants du village qu’elle ira chercher les réponses… au risque de voir ses certitudes voler en éclats.

Extrait

Fais attention à toi. Je ne sais pas ce que tu cherches, mais toi, tu ignores ce que tu peux trouver. Certaines choses sont peut-être faites pour rester inconnues…

Mon avis

Avec sa couverture dans les tons pastel, estivale et forte de ma première expérience avec la plume de Mélusine Huguet, j’ai profité du mois d’août pour sortir ce roman de ma PàL. Pourtant, l’esthétique est en opposition au résumé présent sur la quatrième de couverture et au début du roman. Ce premier décalage m’a amenée à m’interroger : où l’autrice veut-elle nous emmener ? Cela créé une attente, une envie d’en savoir plus, d’approfondir la découverte des personnages et du contexte.

Très rapidement, on comprend que l’on a affaire à des secrets de famille : l’héroïne, Sophie, cherche à en savoir plus sur l’origine d’une dispute qui concernait son père. Cependant, un réel mystère semble planer au-dessus de cet événement et elle devra l’éclaircir – presque – seule. En effet, on découvre assez rapidement que la mère de Sophie souffre de soucis de santé qui entachent sa mémoire. Il y a d’ailleurs plusieurs thématiques qui sont abordées au cours de ce roman : la maladie d’Alzheimer, l’anorexie, les secrets de famille, l’adolescence et l’amitié. La plupart d’entre-elles restent assez en surface et peu approfondies, ce que j’ai trouvé assez dommage.

Concernant les personnages, l’héroïne se comporte comme une enfant lorsqu’elle découvre le secret de sa mère, ce qui est décevant car assez loin de la ligne éditoriale des éditions Charleston, qui prônent une « femme forte ». Ce point m’a d’ailleurs surprise et a quelque peu gâché mon appréciation du roman.

Le roman, justement, se découpe en 4 grandes parties, ainsi qu’un épilogue. Pour ne pas spoiler, je ne mentionnerais pas dans cette chronique le nom de chacune d’entre-elles. Le début du roman et les dialogues sont un peu trop plats à mon goût ; il n’y a pas de vrai rythme dans l’intrigue. Fort heureusement, cela s’arrange dans la deuxième partie du roman qui concerne véritablement l’enquête de Sophie : celle-ci est beaucoup plus rythmée et le lecteur est moins passif. Enfin, une grosse surprise, révélation, qui a lieu aux trois quarts de l’intrigue a suscité un regain d’entrain dans ma lecture. Cependant, il m’a manqué une réelle fin, un véritable point final à cette histoire, en dépit de la présence d’un épilogue. J’aurais aimé connaître la finalité de l’histoire de Marguerite et celle de Sophie…

Enfin, j’ai également été « dérangée » par les sujets de rédaction du jeune Martin – le fils de notre héroïne. En effet, lorsqu’il les rédige pour l’école et que le lecteur peut les lire, celles-ci contiennent des erreurs orthographiques. Sur le moment, cela m’a clairement gênée. Alors, bien sûr qu’il s’agit là d’un texte produit par un enfant, mais cela m’a semblé surprenant dans une publication éditoriale. Ou tout du moins, sans que ces rédactions ne soient écrites avec une autre police d’écriture, par exemple…

En bref

C’est un roman agréable et qui se lit bien grâce aux courts chapitres. Les échanges épistolaires et les rédactions de Martin, présents dans le roman donnent un léger rythme au roman (et c’est tant mieux) qui s’améliore heureusement dans la deuxième partie.

Je n’ai donc pas pris autant de plaisir à découvrir ce second roman de Mélusine Huguet que j’en avais eu pour le premier, Un jour de plus de ton absence. J’ai retrouvé la plume de l’autrice, fluide et délicate, sans pour autant arriver à rentrer totalement dans l’histoire qu’elle nous propose ici. Néanmoins, je suis d’ores et déjà curieuse de découvrir ce qu’elle nous cache encore et c’est avec plaisir que je lirai son troisième roman, s’il en paraît un.


Avez-vous lu ce roman ? Il vous tente ?

Connaissez-vous la plume de Mélusine Huguet ?


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