Pour ma reprise de la lecture, il me fallait un roman dont la lecture me paraissait assez fluide. J’avais beaucoup aimé ma précédente lecture de l’autrice, donc je me suis dit : pourquoi pas ?
Je revenais des autres est le deuxième roman de Mélissa Da Costa que je découvre, après avoir dévoré Les lendemains, dont la thématique principale m’avait beaucoup touchée.
Quatrième de couverture
Philippe a quarante ans, est directeur commercial, marié et père de deux enfants. Ambre a vingt ans, n’est rien et n’a personne. Sauf lui.
Quand submergée par le vide de sa vie, elle essaie de mourir, Philippe l’envoie loin, dans un village de montagne, pour qu’elle se reconstruise, qu’elle apprenne à vivre sans lui. Pour sauver sa famille aussi.
Extrait
Il faut que tu laisses tomber tout ça. Toute cette colère que tu traînes en permanence avec toi. Ce ressentiment contre tes parents, ça t’épuise. C’est fatigant la colère. Ça fait mal, ça vide de toute énergie… et c’est inutile.
Mon avis
Dans ce roman, le lecteur rencontre des personnages torturés, au travers des différentes thématiques abordées, telles que : le suicide, l’homosexualité, la bisexualité, la famille, le racisme, l’abandon, les difficultés à avoir un enfant, l’infidélité dans le couple… Autant de sujets touchant à la société actuelle et qui sont généralement peu abordés dans les romans. Mélissa Da Costa a donc un parti pris en choisissant de centrer son roman autour de ses sujets.
Le roman se découpe en plusieurs parties et suit l’héroïne, Ambre, à la suite de sa tentative de suicide. Elle essaie tant bien que mal de se reconstruire, au travers de son nouveau lieu de vie et travail, grâce à l’aide de ceux qui vont l’entourer et l’aider, sans vraiment savoir ce qui lui est arrivé. Petit à petit, on en découvre davantage sur les personnages, leurs failles et leurs faiblesses, mais aussi leurs histoires personnelles. Leur travail de reconstruction passe par le fait de s’aider les uns et les autres, de compter sur les forces de chacun pour pallier à ses faiblesses, mais également au travers des différentes étapes contées dans le roman. Malheureusement pour certains personnages, la reconstruction d’Ambre ne va pas leur apporter que du bonheur – et c’est là le petit twist du roman.
La plupart des personnages a un côté attachant, même si pour certains, je me suis demandées à quoi ils servaient concrètement. D’autres m’ont agacée au fil des pages, alors qu’ils semblaient pourtant essentiels au roman.
Concernant l’histoire à proprement parler, j’ai trouvé certains passages un peu lents, plats, sans grand intérêt. Ils m’ont dérangée car ils étaient davantage dans la description que dans l’action ce qui, en tant que lectrice, me donnait davantage une position d’observatrice.
Enfin, j’ai retrouvé là la plume de l’autrice, que j’avais adorée dans Les lendemains. Mélissa Da Costa aborde une fois de plus des sujets délicats, sans pour autant faire basculer son intrigue dans le mélodrame. Son style reste toujours autant agréable et fluide en dépit des thématiques fortes qu’elle aborde.
En bref
Quel bonheur de retrouver la plume de Mélissa Da Costa. Le premier abord est assez étonnant : on rentre rapidement dans le vive du sujet et une thématique assez forte. Puis le lecteur se prend rapidement au jeu de la « nouvelle vie » d’Ambre et découvre avec délectation des personnages torturés mais tellement attachants – pour la plupart -, qui vont se reconstruire les uns grâce aux autres. Un beau message et un livre finalement plein de douceur et de sous-entendus. Hâte de lire la suite : Les douleurs fantômes !
4 Commentaires
Un roman qui a l’air d’offrir une belle histoire de reconstruction. J’aime beaucoup quand les personnages s’aident les uns les autres et qu’un.e auteur.e arrive à parler de sujets difficiles sans tomber dans l’exagération.
Alors tu devrais apprécier cette lecture.
Les quelques temps morts m’ont un peu embêtée, certains passages auraient pu être enlevés sans nuire au roman, mais ça reste globalement une lecture très agréable.
Tu as lu Tout le bleu du ciel de l’autrice ? Sinon je te le conseille fortement !
Pas du tout ! Je voulais le lire mais avec toute la « hype » qu’il y a eu autour, cela m’a un peu refroidie.
Merci de ton conseil, j’essaierai de l’emprunter en médiathèque.