Ce roman m’intriguait depuis sa sortie. A tel point que je l’ai acheté dès sa parution en format poche, en mars 2020. Pour autant, je ne l’avais encore jamais ouvert. Non par manque d’envie.

L’auteur, Guillaume Musso, est extrêmement connu et la sortie récente de Angélique, son dernier roman, m’a vraiment donné envie de sortir La vie secrète des écrivains, de ma PaL. Jusqu’à présent, je n’avais lu qu’un livre de l’auteur, Que serais-je sans toi ?, que j’avais trouvé agréable à lire, mais assez banal. Inconsciemment, je pense que j’avais peur d’être déçue – et lorsque c’est le cas, j’ai beaucoup de mal à me relancer dans un nouveau roman et je subis, la plupart du temps, une panne de lecture.

Quatrième de couverture

Après avoir publié trois romans devenus cultes, le célèbre écrivain Nathan Fawles annonce qu’il arrête d’écrire et se retire à Beaumont, une île sauvage et sublime au large des côtes de la Méditerranée.

Vingt ans après, alors que ses romans continuent de captiver les lecteurs, Mathilde Monney, une jeune journaliste, débarque sur l’île, bien décidée à percer son secret. Commence entre eux un dangereux face-à-face, où se heurtent vérités et mensonges, où se frôlent l’amour et la peur…

Extrait

Le vent faisait claquer les voiles dans un ciel éclatant.
Le dériveur avait quitté les côtes varoises un peu après 13 heures et filait à présent à la vitesse de cinq nœuds en direction de l’île Beaumont. Près du poste de barre, assis à côté du skipper, je m’enivrais des promesses de l’air du large, m’abîmant tout entier dans la contemplation de la limaille dorée qui scintillait sur la Méditerranée.
Le matin même, j’avais abandonné mon studio de la région parisienne pour attraper le TGV de 6 heures qui ralliait Avignon. Dans la cité des Papes, j’avais pris un bus jusqu’à Hyères, puis un taxi jusqu’au petit port de Saint-Julien-les-Roses, seul embarcadère proposant des traversées en ferry à destination de l’île Beaumont.

La vie secrète des écrivains, de Guillaume Musso- p.27-28

Mon avis

On ne peut pas dire que Guillaume Musso soit un incontournable de ma bibliothèque, puisque je n’ai lu jusqu’à présent qu’un seul de ses romans, Que serais-je sans toi ?, qui ne m’avait pas accroché plus que ça. Pourtant, lorsque La vie secrète des écrivains est sorti, j’ai directement été alpaguée par le pitch présent sur la quatrième de couverture. J’ai néanmoins attendu sa sortie en poche pour me le procurer. Après deux mois de lecture de Noël et feel-good, il était tout indiqué pour m’embarquer dans un autre univers.

Dès les premières pages, j’ai eu un peu de mal à accrocher avec l’histoire et le style d’écriture. Pourtant, persuadée que j’allais aimer la trame narrative, j’ai continué ma lecture. Et j’ai clairement bien fait ! Le pitch est entraînant et globalement simple, mais addictif. Avec ce roman, Guillaume Musso nous emmène dans le domaine de l’édition, mais également dans ses méandres, ainsi qu’au plus profond des secrets de Nathan Fawles, un écrivain pour qui écrire était toute sa vie, mais qui a finalement décidé d’arrêter subitement cette activité.

Petit à petit, les pièces du puzzle s’assemblent et l’énigme s’éclaircit, malgré quelques zones d’ombre qui persistent. L’enquête est rondement menée et l’auteur m’a embarquée, malgré moi, sur de fausses pistes. J’ai été tenue en haleine tout le long et avais beaucoup de mal à refermer le livre. Ce qui est plutôt bon signe !

Du côté des personnages, plusieurs caractères transparaissent, ce qui apporte aussi une certaine richesse au roman. Alors que Nathan Fawles est dépeint comme taciturne et solitaire, Raphaël Bataille – à l’inverse – respire la joie de vivre. Malthilde Monney, quant à elle, revêt une certaine palette qui peut surprendre le lecteur…

En bref

Avec ce roman, j’ai donc découvert un autre Guillaume Musso que celui lu il y a plusieurs années. Et je dois dire que j’en suis plutôt ravie. J’ai été totalement embarquée sur la petite île Beaumont, que j’ai quitté à regrets. Les personnages sont – pour la plupart – en relief et intéressants. Quant à l’histoire, elle est assez addictive, il faut l’avouer. L’enquête progresse assez rapidement et il n’y a pas de temps morts dans la narration, ce qui donne un rythme. Par ailleurs, c’est ce que je recherche en lisant ce genre de roman.

16 / 20

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