Ce roman est le premier Carène Ponte que je lis. C’est un peu par hasard, à vrai dire, qu’il a atterri dans ma bibliothèque et donc dans ma PAL de novembre.
Carène Ponte fait pourtant partie des reines des comédies de Noël. J’ai d’ailleurs craqué sur la couverture de son dernier roman, Embarquements immédiats pour Noël, qui a donc rejoint les rangs de ma PAL et ai donc souhaité découvrir celui-ci avant.
Quatrième de couverture
Victoria Delmas, trente-cinq ans, dirige d’une main de fer son agence de publicité. Dans son quotidien réglé comme une horloge, aucune place n’est laissée à l’improvisation, et encore moins aux relations humaines, qu’elle considère comme une perte de temps pure et simple.
Jusqu’à un matin de décembre où sa vie bascule. Renversée par un bus, Victoria sombre dans le coma et atterrit dans un… centre de réhabilitation de Noël ! Cette mystérieuse organisation lui propose un marché : pour se voir accorder une seconde chance, elle devra se racheter auprès d’une personne qu’elle a fait souffrir par le passé, et ce avant le 26 décembre, minuit.
Une mission qui risque de lui donner du fil à retordre. Mais s’il y a bien un moment de l’année où l’on peut espérer un miracle, c’est à Noël !
Extrait
D’un geste sûr, j’applique mon rouge à lèvres jusqu’à obtenir ce que je souhaite, un résultat parfait. Je réarrange quelques mèches de cheveux, prenant mentalement note qu’il est temps de prendre rendez-vous avec Nelson, mon coiffeur attitré. J’aime quand ma coupe est nette, c’est pourquoi je fais en sorte de me rendre au salon tous les mois.
L’image que me renvoie le miroir me plaît. Une jeune femme de trente-cinq ans, maquillée avec soin, la peau lisse et sans défaut, les dents blanches et alignées – résultat de plusieurs années d’orthodontie et d’une hygiène bucco-dentaire rigoureuse. Mais ce que je préfère, c’est la détermination qui se lit dans mon regard.
Mon avis
Le titre à lui seul nous dévoie déjà la thématique du roman : on embarque en direction de Noël et des fêtes de fin d’année et on se doute bien qu’on va plonger dans la magie de Noël. Ou en tout cas, on l’espère car telle est la promesse faite par le titre. La couverture (de l’édition Pocket) rehausse d’ailleurs le tout, à coup de neige blanche, flocons pailletés vert et rouge et étoiles pailletées dorées. L’ensemble représentant une boule de Noël. Pas de doute possible avec tout ça : il est certain que l’on va faire le grand saut en direction de Noël. En espérant donc ne pas avoir de déception à la lecture. En outre, le roman a obtenu le prix Babelio 2022.
Vous reprendrez bien un peu de magie pour Noël ?, c’est l’histoire de deux jeunes femmes que tout oppose. On les suit, chacune en alternance, à l’approche de Noël. D’un côté, on retrouve Dakota, animatrice radio bienveillante et empathique, proche de sa grand-mère et de son frère, depuis le décès de leurs parents lorsqu’ils étaient jeunes. De l’autre, c’est Victoria Delmas, jeune femme qui dirige d’une main de maitre son agence de publicité, ne laissant pas de place à l’improvisation ou à la médiocrité.
A première vue, le personnage de Victoria Delmas n’est pas pensé pour être apprécié du lecteur, mais là où Carène Ponte a réussi, c’est que, petit à petit, elle fissure sa carapace et devient plus humaine à nos yeux. Bien sûr, cela ne se fait pas rapidement – quoique, puisque le roman ne couvre que quelques jours – mais ça arrive tout de même.
Le point de départ de ce changement est un malheureux accident qui lui arrive, quelques jours avant Noël. Renversée par un bus, elle se retrouve alors dans un centre de réhabilitation tenu par des elfes. Si elle veut vivre – et elle veut, car elle a son agence à faire tourner… – elle va devoir se racheter auprès de quelqu’un qu’elle a fait souffrir. En découvrant cela et après avoir plongé auparavant dans la vie de Dakota, le parallèle et le lien entre les deux personnages se fait immédiatement.
Victoria va sortir les rames – pas tant que ça, finalement – pour se racheter une conduite auprès de Dakota. C’est ainsi que, petit à petit, au contact de cette famille et en particulier de la grand-mère, Antoinette, elle va changer d’opinion sur Noël, de façon d’appréhender les fêtes et sa relation à sa famille. Finalement, c’est dans son personnage que réside toute la magie de Noël promise dans le titre.
Du côté de Dakota, les choses ne sont pas si simples et des obstacles viennent se mettre en travers du chemin. Pour elle – comme pour Victoria – j’aurais aimé un aboutissement véritable de leurs relations amoureuses, une sorte d’épilogue, qui permettent au lecteur de quitter moins brutalement ces personnages.
En bref
Une découverte de l’auteure en ce qui me concerne. J’ai vraiment pris un réel plaisir à embarquer sous la plume de Carène Ponte, dont l’écriture est légère, fluide. Les chapitres sont relativement courts et s’enchainent à une vitesse folle, la lecture est rythmée. Mon seul regret à l’issue de cette lecture : refermer le roman et quitter ces personnages que l’on apprend à apprécier au fil des pages.
2 Commentaires
J’ai beaucoup aimé ce roman !
Il est assez drôle, il faut dire.
Merci de ton passage par ici.