Un jour, je suis tombée sur le résumé de La petite boulangerie du bout du monde et j’ai tout de suite craqué.

Faute de temps et d’envie de le ressortir, ce roman est resté un bon moment dans ma PaL avant de rejoindre enfin ma lecture en cours, début juin. Là encore, faute de temps, j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire. Puis, les vacances arrivant, je me suis rejetée dedans, cette fois avec un énorme et franc succès, puisque j’ai terminé ma lecture en quelques jours.

Quatrième de couverture

Quand son mariage et sa petite entreprise font naufrage, Polly quitte Plymouth et trouve refuge dans un petit port tranquille d’une île des Cornouailles. Quoi de mieux qu’un village de quelques âmes battu par les vents pour réfléchir et repartir à zéro ?
Seule dans une boutique laissée à l’abandon, Polly se consacre à son plaisir favori : préparer du pain. Petit à petit, de rencontres farfelues – avec un bébé macareux blessé, un apiculteur dilettante, des marins gourmands – en petits bonheurs partagés, ce qui n’était qu’un break semble annoncer le début d’une nouvelle vie…

Extrait

Des années plus tard, quand elle serait bien vieille, et à des kilomètres de là, Polly aurait du mal à trouver les mots pour expliquer que tel était leur quotidien, à l’époque. Que certains jours, ils pouvaient rejoindre la côte en voiture, et d’autres, ils étaient obligés de prendre le bateau. Parfois même, ils se retrouvaient complètement isolés pendant de longues périodes, et personne ne savait vraiment alors combien de temps cela allait durer. Le tableau des marées vous disait à quelle heure la mer allait monter ou se retirer, il n’annonçait pas la météo.

Mon avis

Après avoir eu un peu de mal à me rentrer dans la lecture de La petite boulangerie du bout du monde, j’ai fini par rentrer dans l’histoire, au début de mes vacances, ayant plus de temps à y consacrer.

Rapidement, le décor est planté. Je ne sais pas si les premières pages m’ont parues ennuyeuses car je lisais de manière saupoudrée ou si elles l’étaient réellement. La séparation de Polly Waterford (notre personnage principal) d’avec son mari, amour de jeunesse, n’est pas ce qui est le plus intéressant de l’histoire. Néanmoins, ce passage reste important car essentiel pour la suite du roman.

C’est ainsi que tout commence, par une séparation. La jeune femme se rend alors compte qu’elle va devoir revoir ses exigences et son train de vie à la baisse, et que tout va désormais changer. La recherche d’un nouveau logement s’avère plus compliquée que prévue et Polly se voit rapidement contrainte de déménager sur une petite île, recluse du monde, Mount Polbearne, dans les Cornouailles. Rapidement, elle va faire la connaissance de Tarnie, un gentil pêcheur qui va l’accueillir à bras ouverts avec toute la sympathie dont sont capables les gens du village. Peu après son arrivée, elle se lie également d’amitié avec un macareux, pour lequel elle va s’attacher, allant jusqu’à le baptiser Neil.

Les jours passent et Polly découvre la vie du village, ses aléas (et notamment la voie submersible, coupant l’île du reste du monde) mais aussi ses joies. Très rapidement, grâce à sa passion pour la boulangerie et le bon pain en particulier, elle va se faire apprécier du village, qui va la voir comme une habitante à part entière. Tous sauf Mme Manse, la propriétaire du petit appartement – taudis- que loue Polly. Leur relation ne part pas sur la meilleure des bases quand Gillian Manse apprend que Polly fabrique du pain…car c’est elle, la boulangère du village.

A force de caractère, Polly va surmonter les obstacles, trouver sa place et faire de belles rencontres. La jeune femme va également prendre conscience de la douleur que peut parfois apporter la vie et de la cruauté de la nature et notamment de la mer qui peut endeuiller tout un village.

Au travers de l’histoire de Polly et des habitants de Mount Polbearne, Jenny Colgan nous livre un joli tableau de la vie au bout du monde, sans pour autant n’y mettre que des paillettes. La réalité rattrape bien vite nos personnages qui ne vivent pas des histoires sans rebondissement. C’est pourquoi j’ai beaucoup apprécié ce livre et je ne me suis pas ennuyée une seule seconde, passée le démarrage. J’ai également beaucoup aimé m’identifier à Polly, dans une certaine mesure, notamment avec son envie de tout quitter et de vivre de sa passion, de repartir de zéro.

Ce roman feel-good procure de jolis moments de lecture et permet une certaine évasion car, au-delà des aventures, j’ai beaucoup aimé les descriptions faites de l’île en question. En effet, c’est assez rare pour le souligner : les descriptions ne m’ont pas dérangée, bien au contraire car ici elles servent pleinement le roman, sans entraver l’imagination du lecteur.

C’est un premier tome que je découvre de cette auteure, Jenny Colgan, mais j’ai beaucoup apprécié son style d’écriture et, au-delà de cette saga, je pense me replonger dans ses histoires.

En bref

J’ai tout bonnement adoré ce roman qui nous transporte en quelque sorte dans un autre monde, à Mount Polbearne où la vie paraît si simple et où les gens semblent tellement heureux avec si peu. La morale présente dans ce roman de manière totalement effacée est finalement vraie. Avec le confinement et la situation sanitaire actuelle, on prend encore davantage conscience, à la lecture de ce roman, de l’importance de profiter de chaque petit instant de bonheur.

Pour autant, le roman ne dépeint pas une vie parfaite où tout est rose et sans nuage. Bien au contraire, Jenny Colgan nous rappelle aussi que la vie peut parfois être cruelle. Cependant, j’ai vraiment passé un excellent moment de lecture et je pense me procurer très rapidement le deuxième tome, Une saison à la petite boulangerie.

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